La maladie cœliaque une pathologie caméléon : quand l’ennemi est dans l’assiette ! - 08/06/24
Résumé |
Introduction |
La maladie cœliaque est une entéropathie auto-immune qui correspond à une réponse immunitaire inappropriée aux protéines du gluten, survenant chez des patients génétiquement prédisposés. Le but de ce travail est d’étudier les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutives de la maladie cœliaque.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective descriptive monocentrique analysant les dossiers des patients hospitalisés durant la période 2019–2023 (05 ans), pour prise en charge d’une maladie cœliaque.
Résultats |
Dix neuf patients ont été inclus. Une nette prédominance féminine a été notée (12 femmes et 7 hommes) avec un sex-ratio (H/F)=0,58 ; l’âge moyen était de 26 ans (âges extrêmes : 10–54 ans). La principale circonstance de découverte était un syndrome carentiel dans 05 cas (32 %). Les autres modes de révélations étaient une douleur abdominale, une pancytopénie, une anémie ferriprive et une thrombose veineuse cérébrale : 12,5 % pour chacun (2 cas), un amaigrissement et une diarrhée dans 6,25 % pour chacun (1 cas), a la biologie : une anémie était retrouvée dans 94 % des cas : ferriprive dans 27 %, mégaloblastique dans 20 % des cas, inflammatoire dans 14 % des cas et une pancytopénie dans 34 % des cas ; un syndrome carentiel avec une hypocalcémie dans 25 %, une hypo-albuminémie dans 31 %, une hypokaliémie 19 %, une hypocholestérolémie : 25 % et une hyponatrémie 31 %. Une cytolyse hépatique a été retrouvé chez 2 patients La sérologie de la maladie cœliaque réalisée chez 7 malades était positive dans 85 % des cas : anti-gliadine dans deux cas, anti-trans-glutaminase dans 4 cas. L’endoscopie œsogastroduodénale avait montré un aspect de duodénite atrophique dans 7 cas, atrophique et ulcérée 1 cas, atrophique et nodulaire 1 cas. L’exploration endoscopique était strictement normale dans 4 cas. L’analyse histologique des biopsies duodénales avait objectivé une atrophie villositaire (AV) totale dans 70 %, une AV subtotale dans 22,7 %, une AV partielle dans 6,8 %. Une maladie auto-immune associée était retrouvée chez 05 patientes : 05 cas de diabète de type 1 dont un est compliqué d’un sd de Mauriac, une thyroïdite d’Hashimoto, un sd de Reynold associant une sclérodermie a une cholangite biliaire primitive, un cas associé a une maladie de Crohn. Des troubles psychiques ont été constatés chez 4 patients : un syndrome dépressif, un syndrome dissociatif, deux cas de troubles anxieux, L’évolution était favorable chez les patients respectant le régime sans gluten (RSG). Certaines complications sont survenue en cas de non-respect du RSG ou étant un mode d’entrée a la maladie : ostéoporose : 2 cas, sd neurogène sensitivomoteur périphérique : 1cas, aménorrhée secondaire : 2 cas, complication thromboembolique révélatrice dans 12,5 % des cas : thrombose porte : 3 cas, Budd Chiari : 03 cas, thrombose veineuse cérébrale : 03 cas et un cas de thrombose du membre inférieur un cas de jéjunite ulcéreuse avec trouble psychique décédé un an après, et un cas d’Adénocarcinome grêlique avec métastases colique et hépatiques décédés.
Conclusion |
La maladie cœliaque est une maladie dysimmunitaire systémique. Le régime sans gluten strict reste actuellement le seul traitement efficace. Bien conduit, il permet une disparition des symptômes et la prévention d’apparition de complications.
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Vol 45 - N° S1
P. A289 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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